Vendredi 1er Mars 2019, j’étais à Vienne, en Autriche, pour la présentation du livret pédagogique de Science on Stage : « Coding in STEM education ».
Après avoir expliqué au publique, venu nombreux, le contenu du livret et montré une petite vidéo de « Teasing » nous avons eu la présentation d’une activité pédagogique par des élèves avant la mise à disposition du livret aux participants.
Le livret est maintenant disponible en anglais et en allemand sur le site de Science on Stage Europe et sera bientôt disponible en français (entre autre).
Le 25 janvier dernier j’ai eu l’honneur d’être invité au premier sommet européen de l’éducation, organisé par la commission européenne, d’y rencontrer M. Blaquer, Ministre de l’éducation nationale en France et d’y mener un workshop pour présenter Science on Stage.
A cette occasion j’ai également été interviewé par Mme Ismini Georgiadi, de Européen Schoolnet, la plateforme pour l’éducation de la Commission Européenne, qui m’a demandé de répondre à quelques questions et de présenter Science on Stage Europe :
Festivals et ateliers, politique et continuité, cours et ressources – Jean-Luc Richter a parlé de différents aspects des sciences lorsque nous l’avons interviewé lors du sommet de l’éducation. En tant que vice-président de Science on Stage France (une branche de Science on Stage) et enseignant de physique et de chimie au Lycée Jean-Baptiste Schwilgué, il a examiné l’enseignement des sciences depuis plusieurs angles.
Quels sont les principaux défis auxquels les enseignants de sciences sont confrontés ?
Pour rendre les sciences intéressantes, il faut s’amuser avec les élèves, sans pour autant perdre de vue le contexte scientifique sous-jacent, qui n’est pas toujours facile à expliquer. Il ne faut donc pas trop le simplifier, ce qui peut s’avérer difficile, car on n’a pas le temps de préparer des expériences. Dans certains pays, comme l’Allemagne, les enseignants sont livrés à eux-mêmes, car personne ne les aide à mettre en place des expériences. Lorsqu’on ne dispose que de cinq minutes entre deux cours pour préparer une expérience pratique pour les élèves, c’est difficilement faisable. Les enseignants ont besoin de plus de temps, notamment pour se former, car ils doivent se tenir informés des découvertes de la science.
Science on Stage est un réseau. Il compte actuellement 32 pays, pour la majeure partie l’Europe et le Canada, et existe depuis plus de dix ans. Dans chaque pays, les meilleurs projets sont sélectionnés, et sont alors présentés lors du festival européen. Un petit concours y est organisé, mais ce qui importe, ce n’est pas le concours en soi, mais le fait de partager. Les enseignants partagent les expériences entre eux et lorsqu’ils rentrent chez eux, ils peuvent mener des activités de suivi, se rencontrer à nouveau et développer de nouveaux projets. Ils peuvent participer à des ateliers. Au cours des deux dernières années, nous avons mené près de 170 ateliers. Nous produisons des ressources d’enseignement, que nous regroupons dans des livrets téléchargeables et distribuons aux enseignants qui assistent aux ateliers.
Comment favorisez-vous la continuité entre l’enseignement des sciences dans le primaire et le secondaire ?
L’une des choses qu’il faut faire, et nous l’avons fait dans notre dernier projet de codage, dont nous faisons la promotion actuellement, c’est inviter les enseignants du secondaire à travailler ensemble sur des sujets communs. Cela leur permet d’apprendre les uns des autres. Lors de nos festivals, tous les enseignants, quel que soit leur niveau d’enseignement, travaillent ensemble. Cela permet aux enseignants du secondaire de voir ce que les enseignants du primaire font, et aux enseignants du primaire de voir ce que les enseignants du secondaire ou ceux de niveaux d’éducation supérieurs font. Et nous invitons des universitaires, qui interviennent lors de conférences, pour que tout le monde puisse découvrir les dernières avancées scientifiques.
Quelles mesures peuvent être prises au niveau politique pour améliorer l’enseignement des sciences ?
L’enseignant est un pilier fondamental. Il faut donc veiller à bien former les enseignants et à leur laisser le temps de se développer professionnellement. Et il faut leur offrir la possibilité d’assister à des ateliers. Par exemple, lorsque nous organisons des formations d’enseignants, il arrive que des directeurs d’école disent : « Non, vous avez une heure de cours à donner, vous ne pouvez pas assister à une journée entière d’ateliers.» Je pense qu’il est très important de laisser aux enseignants le temps de se développer, d’obtenir les meilleures expériences et de partager les meilleures pratiques. Il faut aussi garder l’esprit qu’on ne peut pas se contenter de réduire les coûts. L’éducation ne se mesure pas en termes de coûts. L’éducation, c’est un investissement dans l’avenir.
Dans le cadre de la journée portes ouvertes au lycée J.B.Schwilgué, les élèves du groupe d’accompagnement pédagogique « Science on Stage » de M. Richter ont présenté, à quatre reprises dans la matinée, un spectacle scientifique et burlesque autour de la chimie.
Très apprécié du public et spectaculaire, le show s’est fait dans les règles strictes de la sécurité en laboratoire et avec un texte explicatif en anglais qui avait été réalisé par les élèves, de même que les explications projetés sur le tableau.
Au total c’est plus d’une centaine de spectateurs qui auront pu apprécier le spectacle dans la matiné.
Le 13 février 2018 j’étais invité au lycée International de Dortmund, Allemagne pour donner une formation sur les usages des smartphones avec Jorg Gutschrank, enseignant de science dans l’établissement.
Nous y avons abordé plusieurs exépriences sur le son, la pression ou l’analyse chimique réalisable avec un smartphone dans une salle de classe.
La journée a aussi été l’occasion de partager autour de l’usage de tablettes iPad en usage pédagogique.
A l’occasion du Skype-a-thon, des élèves de seconde générale ont pu passer une heure de cours en compagnie d’un ranger du Parc National Américain de Yellowstone en direct depuis les USA.
Le skype-a-thon est un évènement organisé par la société Microsoft qui veut encourager les partenariats entre établissements distants ou avec des professionnels situés loin des classes. Lors de cette journée, les classes du monde entier se contactent par le logiciel Skype qui permet une visioconférence par Internet au moindre coût. Les distances entre les participants sont totalisées pour essayer de battre le « record » de l’année précédente. La cuvée 2017 était bonne puisque plus de dix millions de kilomètres ont été additionnés !! Le lycée J.B.Schwilgué y a contribué de bien belle façon avec une distance de plus de 8 000 km.
M.Richter, professeur de physique-chimie au lycée et enseignant en DNL allemand physique-chimie et, dès la rentrée prochaine, en DNL anglais physique-chimie, est parvenu à obtenir un rendez-vous avec un ranger du parc de Yellowstone. Du fait du décalage horaire de plus de dix heures entre les deux bouts du « fil », les rangers avaient accepté de commencer à travailler une heure plus tôt pour pouvoir entrer en contact avec nos élèves.
Après une mise en situation, en anglais, par leur professeur qui leur a expliqué où était situé le parc et donné quelques indications générales sur son volcanisme et son activité géothermale, les élèves ont préparé une série de questions, toujours en anglais, à poser à leur interlocuteur. A 16 h la communication s’est établie et le Ranger Mike a salué les secondes générales en français avant de leur décrire le parc de Yellowstone, son volcanisme, sa faune et sa flore, son climat et de répondre aux nombreuses questions posées par les élèves.
Cela a été l’occasion pour les élèves de se plonger dans un exercice d’apprentissage vivant de l’anglais, ce qu’ils ont fait avec beaucoup d’enthousiasme, mais aussi d’en apprendre beaucoup sur le volcanisme, la chimie des bassins de geysers ainsi que le système éducatif américain. Les élèves ont en effet posé beaucoup de questions aux ranger sur ses études et sur son travail et cela a peut-être suscité quelques vocations parmi eux.
A la pointe de la technologie et en prise avec les dernières innovations de la recherche qui arrivent tout juste dans les téléviseurs et smartphones haut de gamme, les élèves de première S du Lycée J.B.Schwilgué ont pu fabriquer eux-même, en travaux pratiques, des points de lumière OLED. Cette première en France a été possible grâce au kit pédagogique expérimental mis au point par les professeurs A. Banerji et J. Dörschelln du département chimie et didactique de la chimie de l’Université de Cologne, en Allemagne.
Ce kit a reçu un label « Hautement Recommandé » au Festival Science on Stage de Debrecen, en Hongrie, en Juillet 2017 (qui a regroupé plus de 400 enseignants et chercheurs à la pointe de l’innovation en science). Il a été adapté au cursus français et traduit par M. Richter, professeur au lycée J.B.Schwilgué. Les élèves ont ainsi eu à disposition des substances chimiques rares et couteuses. Normalement réservées uniquement aux grands noms de l’électronique asiatique comme Samsung, Panasonic ou Sony, l’accès en a été rendu possible grâce à un effort tarifaire important consenti par les laboratoires Merck.
Les OLED sont les successeurs des LED actuellement utilisés massivement dans les smartphones, téléviseurs et autres écrans numériques. Contrairement aux LED, les OLED produisent leur propre lumière et sont issus de matériaux organiques qui s’apparentent à des plastiques. Leur haut rendement et leur souplesse les destinent à de nombreux usages qui pourraient révolutionner notre vie quotidienne : sources de lumières aux formes les plus variées, écrans de téléphones pliables, tablettes tactiles aussi souples que du papier journal…
A l’issue de leur séance de travaux pratiques, les élèves ont ainsi pu avoir le plaisir de voir s’éclairer la dalle de verre recouverte de « Superyellow », qu’ils avaient fabriquée en plusieurs étapes, avant d’en comprendre et en expliquer le fonctionnement photochimique. Une séance qui a enthousiasmé ces élèves de première S, conscients et fiers d’être les premiers en France, et parmi les premiers au monde, à pouvoir effectuer ces manipulations dans un établissement scolaire, alors que la technologie sort à peine des laboratoires les plus en pointe dans le domaine.
Du 20 au 22 octobre 2017 a eu la lieu la finale de la STEM League 2017, organisée par Science on Stage Deutschland avec le soutien de SAP, ThinkING et du musée du Football de Dortmund, dans les locaux de ce dernier.
En tant que co-coordonateur du livret iStage 3 : le Football en Science, qui servait de base à ce concours européen, j’ai été invité à faire partie du jury et à intervenir sur scène pour expliquer le travail des coordonateurs lors de la réalisation de ce livret pédagogique.
65 équipes de toute l’Europe avaient participé à ce concours dont l’objectif était de faire réaliser aux élèves du secondaire des activités pédagogiques tirées du livret iStage 3 et de leur faire rendre compte de leur expérience sous forme d’une vidéo, d’un site web et, surtout, d’une présentation sur scène.
A l’occasion de cette finale, 11 équipes avaient été sélectionnées et deux équipes roumaines sont arrivées premières ex aequo suivies par une équipe allemand et une équipe italienne.
Encore bravo à tous les élèves et les enseignants qui se sont engagés dans ce projet, qu’ils aient ou non été en finale ou gagné un prix.
La cérémonie a été suivie par le démarrage du nouveau projet de Science on Stage Deutschland auquel je suis à nouveau honoré de participer en tant que coordonateur. Le thème sera le codage en science, avec des logiciels mais aussi des interfaces programmables et des robots.
Les documents de ce site sont destinés aux élèves de M. Richter afin qu’ils aient accès à un support de cours propre et à des illustrations de qualité. Ces documents ne se suffisent pas à eux-même et doivent s’accompagner d’une présence assidue et attentive en classe afin de bien comprendre les concepts présentés.
Le mercredi 2 mars 2016 j’ai eu la chance d’être invité par Science on Stage Europe (http://www.science-on-stage.eu) pour participer au pré-Sommet International de la Profession Enseignante 2016 à Berlin (http://www.istp2016.org).
Introduction par le ministre de l’éducation du land de Berlin
Durant cette première édition de cette pré journée, environ 70 enseignants du monde entier (j’étais le seul français !) ont échangé et discuté (en anglais) sur de grands sujets relatifs à notre pratique professionnelle et établi des pistes pour améliorer nos conditions de travail, la reconnaissance de notre métier et, donc, notre impact sur les élèves dans un monde en pleine mutation. Lire la suite…
Office 365 and Skype make International Collaboration Possible
by Jean-Luc Richter and Anjuli Ahooja
Bios of the authors
Jean-Luc Richter is a K-12 physics and Chemistry Teacher at Collège J.J.Waltz in Marckolsheim, France. He is project coordinator for Science on Stage Europe, member of the working group for connected classroom at the French Institut for Education (ifé – ENS Lyon) and Microsoft Innovative Educator Expert. Some of his favorite Microsoft Tools include OneNote and PowerPoint.
Anjuli Ahooja is the AP physics teacher at Appleby College, Oakville, Ontario, Canada. She is the Vice President of Science Teachers’ Association of Ontario and a Microsoft Innovative Educator Expert. Anjuli’s favourite MS tools/applications/platform are MS Office, OneNote Class Notebook, Skype, OneDrive, SharePoint (LinkedIn/anjuliahooja | Twitter: @anjuliahooja)
Abstract
During the 2015 -16 school year, fifty four students from College J.J.Waltz, Alsace, France, and Appleby College, Oakville, Ontario, Canada, participated in an international collaboration project using OneNote Class Notebook, PowerPoint, and Skype. The aim of the project was to learn about various methods of production of electrical energy in Canada and France. The students also compared the usage and cost of electricity in both countries. The student body of Appleby College is international, and as they communicated with the French students via Skype, Facebook, and other social media platforms, they learned about the cultures in the respective countries.Lire la suite…