Vendredi 1er Mars 2019, j’étais à Vienne, en Autriche, pour la présentation du livret pédagogique de Science on Stage : « Coding in STEM education ».
Questions-Réponses lors de la présentation à Vienne
Après avoir expliqué au publique, venu nombreux, le contenu du livret et montré une petite vidéo de « Teasing » nous avons eu la présentation d’une activité pédagogique par des élèves avant la mise à disposition du livret aux participants.
La bannière du livret
Le livret est maintenant disponible en anglais et en allemand sur le site de Science on Stage Europe et sera bientôt disponible en français (entre autre).
Les mercredi 10 et jeudi 11 octobre 2018, Philippe Jeanjacquot, président de Science on Stage France, et moi-même, vice-président de Science on Stage France, étions invités à la réunion annuelle de l’association STEM EU qui regroupe les associations oeuvrant au développement de l’enseignement des sciences en europe.
Ce fut également l’occasion de rencontres conviviales lors du diner de gala sur une péniche à Paris avec des représentants de plusieurs associations et des membres du staff de la commission européenne en charge de l’éducation.
Le vendredi 21 septembre 2018 j’ai été invité à la présentatin officielle du livret « Lilu’s House: Language Skills through Experiments » réalisé par mes collègues européens sous l’égide de Science on Stage Deutschland.
Le livret est disponible en anglais et en allemand et s’adresse aux élèves de primaire pour les familiariser avec la science et faciliter l’intégration des jeunes réfugiés.
Voici un extrait du communiqué de presse :
« Why does the mirror fog up when I take a shower? Why do I see my reflection upside-down in a spoon? And why does bread dough not rise without yeast? For children, everyday life is full of questions.
Inspired by this, an international teacher team from seven countries developed specific ideas and practical advice on how to promote the basic scientific knowledge of primary school children while simultaneously training their skills in reading, writing and speaking.
Together with the fantasy creature Lilu and the girl Alina the children go on a scientific discovery tour in bathroom, living room and kitchen where they come across ‘inexplicable’ observations. For every phenomenon that occurs to them, they need to solve tasks with fun and entertaining experiments and to reflect on these verbally. The experimental units are complemented by methodological recommendations. The diverse difficulty levels of texts and tasks consider mixed-ability classes in learning and skills and help to create inclusive lessons.
The brochure is available in English and German free of charge. You can download the material below as PDF or order the printed version via info@science-on-stage.de.
Please find all additional material of the brochure like worksheets or word cards ready for download here.
The project was supported by the Joachim Herz Stiftung. »
Le 25 janvier dernier j’ai eu l’honneur d’être invité au premier sommet européen de l’éducation, organisé par la commission européenne, d’y rencontrer M. Blaquer, Ministre de l’éducation nationale en France et d’y mener un workshop pour présenter Science on Stage.
A cette occasion j’ai également été interviewé par Mme Ismini Georgiadi, de Européen Schoolnet, la plateforme pour l’éducation de la Commission Européenne, qui m’a demandé de répondre à quelques questions et de présenter Science on Stage Europe :
Festivals et ateliers, politique et continuité, cours et ressources – Jean-Luc Richter a parlé de différents aspects des sciences lorsque nous l’avons interviewé lors du sommet de l’éducation. En tant que vice-président de Science on Stage France (une branche de Science on Stage) et enseignant de physique et de chimie au Lycée Jean-Baptiste Schwilgué, il a examiné l’enseignement des sciences depuis plusieurs angles.
Quels sont les principaux défis auxquels les enseignants de sciences sont confrontés ?
Pour rendre les sciences intéressantes, il faut s’amuser avec les élèves, sans pour autant perdre de vue le contexte scientifique sous-jacent, qui n’est pas toujours facile à expliquer. Il ne faut donc pas trop le simplifier, ce qui peut s’avérer difficile, car on n’a pas le temps de préparer des expériences. Dans certains pays, comme l’Allemagne, les enseignants sont livrés à eux-mêmes, car personne ne les aide à mettre en place des expériences. Lorsqu’on ne dispose que de cinq minutes entre deux cours pour préparer une expérience pratique pour les élèves, c’est difficilement faisable. Les enseignants ont besoin de plus de temps, notamment pour se former, car ils doivent se tenir informés des découvertes de la science.
Science on Stage est un réseau. Il compte actuellement 32 pays, pour la majeure partie l’Europe et le Canada, et existe depuis plus de dix ans. Dans chaque pays, les meilleurs projets sont sélectionnés, et sont alors présentés lors du festival européen. Un petit concours y est organisé, mais ce qui importe, ce n’est pas le concours en soi, mais le fait de partager. Les enseignants partagent les expériences entre eux et lorsqu’ils rentrent chez eux, ils peuvent mener des activités de suivi, se rencontrer à nouveau et développer de nouveaux projets. Ils peuvent participer à des ateliers. Au cours des deux dernières années, nous avons mené près de 170 ateliers. Nous produisons des ressources d’enseignement, que nous regroupons dans des livrets téléchargeables et distribuons aux enseignants qui assistent aux ateliers.
Comment favorisez-vous la continuité entre l’enseignement des sciences dans le primaire et le secondaire ?
L’une des choses qu’il faut faire, et nous l’avons fait dans notre dernier projet de codage, dont nous faisons la promotion actuellement, c’est inviter les enseignants du secondaire à travailler ensemble sur des sujets communs. Cela leur permet d’apprendre les uns des autres. Lors de nos festivals, tous les enseignants, quel que soit leur niveau d’enseignement, travaillent ensemble. Cela permet aux enseignants du secondaire de voir ce que les enseignants du primaire font, et aux enseignants du primaire de voir ce que les enseignants du secondaire ou ceux de niveaux d’éducation supérieurs font. Et nous invitons des universitaires, qui interviennent lors de conférences, pour que tout le monde puisse découvrir les dernières avancées scientifiques.
Quelles mesures peuvent être prises au niveau politique pour améliorer l’enseignement des sciences ?
L’enseignant est un pilier fondamental. Il faut donc veiller à bien former les enseignants et à leur laisser le temps de se développer professionnellement. Et il faut leur offrir la possibilité d’assister à des ateliers. Par exemple, lorsque nous organisons des formations d’enseignants, il arrive que des directeurs d’école disent : « Non, vous avez une heure de cours à donner, vous ne pouvez pas assister à une journée entière d’ateliers.» Je pense qu’il est très important de laisser aux enseignants le temps de se développer, d’obtenir les meilleures expériences et de partager les meilleures pratiques. Il faut aussi garder l’esprit qu’on ne peut pas se contenter de réduire les coûts. L’éducation ne se mesure pas en termes de coûts. L’éducation, c’est un investissement dans l’avenir.
Dans le cadre de la réalisation du livret pédagogique sur la programmation, les algorithmes et les micro-contrôleurs en sciences, j’ai participé, en tant que coordonnateur, au second week-end de travail du 13 au 15 avril 2018 à Berlin.
Accompagné de 20 enseignants venant de sept pays européens, nous avons commencé la rédaction des activitées qui seront publiées le 1er mars 2019 en plusieurs langues, dont le français.
Le mercredi 21 février 2018, une vingtaine de professeurs d’enseignemant de physique-chimie en langue étrangère (allemand et anglais) ont bénéficié d’une formation sur les livrets pédagogiques publiés par Science on Stage Allemagne par Jean-Luc Richter, coordonnateur pédagogique de ces livrets.
Après une présentation de l’association Science on Stage France et Europe, les professeurs ont pu découvrir et expérimenter des travaux pratiques avec des smartphones (livret iStage 2 : smartphones en sciences) puis sur le football (iStage 3 : le football en sciences).
Dans le cadre de la journée portes ouvertes au lycée J.B.Schwilgué, les élèves du groupe d’accompagnement pédagogique « Science on Stage » de M. Richter ont présenté, à quatre reprises dans la matinée, un spectacle scientifique et burlesque autour de la chimie.
Très apprécié du public et spectaculaire, le show s’est fait dans les règles strictes de la sécurité en laboratoire et avec un texte explicatif en anglais qui avait été réalisé par les élèves, de même que les explications projetés sur le tableau.
Au total c’est plus d’une centaine de spectateurs qui auront pu apprécier le spectacle dans la matiné.
Le 13 février 2018 j’étais invité au lycée International de Dortmund, Allemagne pour donner une formation sur les usages des smartphones avec Jorg Gutschrank, enseignant de science dans l’établissement.
Nous y avons abordé plusieurs exépriences sur le son, la pression ou l’analyse chimique réalisable avec un smartphone dans une salle de classe.
La journée a aussi été l’occasion de partager autour de l’usage de tablettes iPad en usage pédagogique.
A l’occasion du Skype-a-thon, des élèves de seconde générale ont pu passer une heure de cours en compagnie d’un ranger du Parc National Américain de Yellowstone en direct depuis les USA.
Le skype-a-thon est un évènement organisé par la société Microsoft qui veut encourager les partenariats entre établissements distants ou avec des professionnels situés loin des classes. Lors de cette journée, les classes du monde entier se contactent par le logiciel Skype qui permet une visioconférence par Internet au moindre coût. Les distances entre les participants sont totalisées pour essayer de battre le « record » de l’année précédente. La cuvée 2017 était bonne puisque plus de dix millions de kilomètres ont été additionnés !! Le lycée J.B.Schwilgué y a contribué de bien belle façon avec une distance de plus de 8 000 km.
M.Richter, professeur de physique-chimie au lycée et enseignant en DNL allemand physique-chimie et, dès la rentrée prochaine, en DNL anglais physique-chimie, est parvenu à obtenir un rendez-vous avec un ranger du parc de Yellowstone. Du fait du décalage horaire de plus de dix heures entre les deux bouts du « fil », les rangers avaient accepté de commencer à travailler une heure plus tôt pour pouvoir entrer en contact avec nos élèves.
Après une mise en situation, en anglais, par leur professeur qui leur a expliqué où était situé le parc et donné quelques indications générales sur son volcanisme et son activité géothermale, les élèves ont préparé une série de questions, toujours en anglais, à poser à leur interlocuteur. A 16 h la communication s’est établie et le Ranger Mike a salué les secondes générales en français avant de leur décrire le parc de Yellowstone, son volcanisme, sa faune et sa flore, son climat et de répondre aux nombreuses questions posées par les élèves.
Cela a été l’occasion pour les élèves de se plonger dans un exercice d’apprentissage vivant de l’anglais, ce qu’ils ont fait avec beaucoup d’enthousiasme, mais aussi d’en apprendre beaucoup sur le volcanisme, la chimie des bassins de geysers ainsi que le système éducatif américain. Les élèves ont en effet posé beaucoup de questions aux ranger sur ses études et sur son travail et cela a peut-être suscité quelques vocations parmi eux.
A la pointe de la technologie et en prise avec les dernières innovations de la recherche qui arrivent tout juste dans les téléviseurs et smartphones haut de gamme, les élèves de première S du Lycée J.B.Schwilgué ont pu fabriquer eux-même, en travaux pratiques, des points de lumière OLED. Cette première en France a été possible grâce au kit pédagogique expérimental mis au point par les professeurs A. Banerji et J. Dörschelln du département chimie et didactique de la chimie de l’Université de Cologne, en Allemagne.
Ce kit a reçu un label « Hautement Recommandé » au Festival Science on Stage de Debrecen, en Hongrie, en Juillet 2017 (qui a regroupé plus de 400 enseignants et chercheurs à la pointe de l’innovation en science). Il a été adapté au cursus français et traduit par M. Richter, professeur au lycée J.B.Schwilgué. Les élèves ont ainsi eu à disposition des substances chimiques rares et couteuses. Normalement réservées uniquement aux grands noms de l’électronique asiatique comme Samsung, Panasonic ou Sony, l’accès en a été rendu possible grâce à un effort tarifaire important consenti par les laboratoires Merck.
Les OLED sont les successeurs des LED actuellement utilisés massivement dans les smartphones, téléviseurs et autres écrans numériques. Contrairement aux LED, les OLED produisent leur propre lumière et sont issus de matériaux organiques qui s’apparentent à des plastiques. Leur haut rendement et leur souplesse les destinent à de nombreux usages qui pourraient révolutionner notre vie quotidienne : sources de lumières aux formes les plus variées, écrans de téléphones pliables, tablettes tactiles aussi souples que du papier journal…
A l’issue de leur séance de travaux pratiques, les élèves ont ainsi pu avoir le plaisir de voir s’éclairer la dalle de verre recouverte de « Superyellow », qu’ils avaient fabriquée en plusieurs étapes, avant d’en comprendre et en expliquer le fonctionnement photochimique. Une séance qui a enthousiasmé ces élèves de première S, conscients et fiers d’être les premiers en France, et parmi les premiers au monde, à pouvoir effectuer ces manipulations dans un établissement scolaire, alors que la technologie sort à peine des laboratoires les plus en pointe dans le domaine.