Photo : le Sony A7 et ses objectifs

Choisir un appareil photo Sony A7x

(Mise à jour Janvier 2016)

Après une discussion dans un restaurant de Berlin avec un collègue sur ce qui m’avait amené à choisir un appareil photo plein format sans miroir de la série Alpha 7 de Sony, je me suis dit que mes trois mois d’expériences avec différents objectifs sur cet appareil méritaient un petit article pour partager tout ça.

Concernant mon choix d’appareil, je trouve qu’actuellement le A7 est un bon compromis : assez rapide, polyvalent, avec des fichiers pas trop gros à traiter, mais quand même bien définis.

Le A7r donne des fichiers beaucoup plus lourds à traiter (36 Mpx) et ne se justifie vraiment que pour les photos de paysages avec beaucoup de profondeur de champ (sur pied donc) ou alors pour du portrait en studio.. plutôt un usage « pro » donc. Sans compter qu’il est super exigeant sur les optiques et on risque vite d’en avoir pour une petite fortune !!

Le A7s qui vient de sortir est excellent en basse lumière et donne des petits fichiers (12 Mpx) faciles à traiter. Il devrait être beaucoup moins exigeant sur les optiques et est capable de filmer en 4k (même s’il faut ensuite une machine de guerre pour traiter ce genre de films !!) sur un enregistreur externe (!!). Il est plutôt orienté vidéo et photos de nuit, mais est aussi beaucoup trop cher à mon gout (vu qu’il vient de sortir ça devrait baisser dans les mois qui viennent).

Je suis content de mon A7 qui fait aussi de bonnes vidéos et qui possède (comme les autres A7x) une entrée micro et une sortie casque (ce qui est vraiment cool pour enregistrer de la musique). Les micros internes fonctionnent vraiment bien aussi. Et 24 Mpx est pour moi un très bon compromis : on peut mettre environ 3000 photos sur une carte 64 Go et plusieurs heures de vidéo en full HD (codage AVCHD de bonne qualité pour un usage familial).

Niveau accessoires, en plus des filtres UV dont j’équipe les objectifs un peu « chers », on peut envisager un pied (pratique pour la vidéo, mais pas indispensable en déplacement) et le flash est quasiment inutile vu les capacités en basse lumière de cette série. En revanche, il faut prévoir une seconde batterie, surtout avec les objectifs autofocus.

Les objectifs en monture E

Avec la monture E, ces objectifs sont réellement conçus pour les appareils Sony. Il faut toutefois être vigilant, car la série Alpha 7 dispose de capteurs pleins formats (Full Frame) qui limitent l’utilisation des optiques destinées à l’ancienne série NEX ou aux nouveaux A5000/6000. Si vous utilisez un objectif NEX au format APS-C, vous ne pourrez pas utiliser pleinement le capteur et la résolution s’en trouvera divisée par deux environ…ou alors l’image sera inscrite dans un rond noir à cause de l’énorme vignettage.

Sony a sorti peu d’objectifs 24×36 (identifié par FE) à l’heure où j’écris cet article (Janvier 2016) et je n’en possède que trois :

Carl Zeiss T* Sonnar FE 1,8/55 ZA

Cet objectif a été créé pour la série A7, et plus spécialement pour le A7r où il permet d’exploiter à fond la définition du capteur. Le A7 est moins exigeant, néanmoins cet objectif est vraiment excellent à tous les niveaux : un piqué incroyable dés l’ouverture maximale et qui devient vraiment unique dés f/2.5 environ, un très beau bokeh, bien crémeux et très doux avec des taches bien rondes, un vignetage bien maitrisé et facilement corrigé dans lightroom (qui dispose d’un correctif de base pour cet objectif), un autofocus assez rapide mais pas de stabilisation optique. Enfin, c’est un objectif relativement léger et un peu moins encombrant que le zoom du kit. Il est livré avec un pare-soleil qui lui permet de très bien se comporter avec les flares que je n’ai eus qu’à une seule occasion : dans une église à ouverture maximale à 30° par rapport à un vitrail. L’autofocus est pratique pour les gens qui bougent, mais il faut penser à le désactiver en vidéo, car il pompe un peu (je me suis fait avoir le premier jour avec cet objectif).

Le seul GROS défaut de l’objectif est son prix exorbitant en Europe où il est affiché à 1000 euros !!! Mais on le trouve assez facilement chez des importateurs de Hong Kong pour environ 700 euros, ce qui reste cher, mais tout de même plus raisonnable.

L’alternative en portrait est pléthorique et j’ai également obtenu de très belles photos avec des objectifs Minolta Rokkor des années 70/80, dont un 58mm f/1.4 et un 50mm f/1.4 . L’inconvénient de ces deux obliques étant la bague d’adaptation assez volumineuse et un ensemble beaucoup plus lourds que le Zeiss. Il faut également les fermer à f/2 au moins pour obtenir un piqué convenable et pas trop de vignetage. Ces objectifs sont surtout de bonnes affaires niveau prix puisqu’on les trouve à moins de 100 euros sur eBay !

Quelques exemples sur mon Flickr

Prix Moyen : Environ 900 € (neuf)

Les plus :

  • Excellente qualité d’image dés f/1.8
  • Bokeh crémeux à souhait
  • Poids/Encombrement

Les moins :

  • Prix neuf délirant
  • Absence de stabilisation optique

Carl Zeiss Vario-Tessar T* FE 16-35 MM F/4 ZA OSS

Cet objectif a été créé pour la série A7, et plus spécialement pour le A7r où il permet d’exploiter à fond la définition du capteur. J’ai eu du mal à me décider pour investir dans cet objectif, mais je voyage assez souvent et surtout en ville. De plus j’avais besoin d’un objectif pour filmer en grand angle. Ce 16-35 mm convenait parfaitement à ces deux besoins.

Je l’ai reçu juste avant de partir pour le congrès Science on Stage de Londres en avril 2015 et il a été parfait pour prendre des photos en intérieur avec très peu de recul. Les balades en ville m’ont ensuite permis de saisir de belles vues d’ensembles de bâtiments et d’intérieurs également. Depuis il ne me quitte plus et j’ai déjà fait plus de 5000 photos avec ce objectif qui se débrouille très bien aussi pour du paysage.

Son seul défaut est d’être assez lourd, surtout comparé au 15 mm de Voigtlander, mais la qualité d’image n’est pas vraiment comparable. Il est en revanche plus léger et moins encombrant que le Walimex/Samyang 14 mm (qui ouvre à 2.8 par contre). Pas besoin ici de corriger les franges pourpres ou de passer en noir et blanc à cause des aberrations chromatiques. A Sorrento, près de Naples, j’ai même réalisé une belle photo face au soleil et suis parvenu à en ressortir énormément d’informations. Quel plaisir également de pouvoir prendre des oeuvres monumentales dans des musées où il n’y a aucun recul.

En matière de déformation, il y en a inévitablement à 16 mm, mais cela reste tout de même bien géré et les profils de corrections interne ou disponibles pour Lightroom permettent d’effacer une grande partie de cette déformation.

Si c’était à refaire, ce serait sans doute le premier objectif que j’achèterai en plus du 55 mm. Ce sont généralement les deux seuls objectifs que j’emmène quand je ne pars que un ou deux jours. J’ajoute le Voigtlander 35mm dans ma poche dés que pars un peu plus longtemps

Quelques exemples de photos sur mon Flickr

Prix Moyen : Environ 1200 € (neuf)

Les plus : 

  • Excellente qualité d’image dés f/4
  • L’objectif « parfait » pour le tourisme en ville
  • Très réactif
  • Superbe piqué d’image
  • Polyvalent
  • Très bon pour de la vidéo
  • Couleurs éclatantes et effet « 3D »
  • Mise au point à courte distance
  • Bon bokeh (surtout pour un grand angle)

Les moins : 

  • Prix neuf délirant
  • Lourd et encombrant
  • Un peu moins bon en 35mm
  • Ne convient pas bien pour des portraits

Sony FE 3.5-5.6/28-70 OSS

C’est l’objectif du kit vendu avec le Sony A7 et franchement, ce serait idiot de ne pas le prendre si vous avez besoin d’un objectif polyvalent. L’ouverture est loin d’être fabuleuse, mais le A7 ayant un capteur très sensible et pouvant monter en ISO sans soucis jusqu’à 3200 voir 6400, cet objectif devient tout à fait valable. Il est léger, peu couteux et stabilisé. L’autofocus est assez rapide pour la plupart des situations et la qualité d’image est bonne. On peut l’utiliser sans problème à pleine ouverture où le piqué est déjà bon et devient très bon vers f/4. Le seul regret vient de sa plage de focale qui est un peu trop limitée en grand-angle où 24mm aurait été bienvenue et en téléobjectif ou le 70mm est un peu court également.

La seule alternative actuellement est le Sony 24-70 f/4 dont le prix est complètement délirant puisqu’il est équivalent au prix du boitier à 1200 euros !! Beaucoup espèrent que Sony arrivera à sortir un 24-105 ou 28-135 à un prix raisonnable.. À moins que Simga ou Tamron ne s’en chargent. En attendant cet objectif reste un bon choix pour les photos de tous les jours et quand vous voulez voyager léger. Attention quand même à sa gourmandise en énergie qui a tendance à vider la batterie de l’appareil assez rapidement.

Quelques exemples sur mon Flickr

Prix Moyen : Environ 400 € (neuf)

Les plus :

  • Prix très raisonnable
  • Poids/Encombrement raisonnable
  • Bonne qualité d’image générale
  • Stabilisation optique efficace

Les moins :

  • Plage de focale un peu courte
  • Objectif peu lumineux

Les objectifs tiers avec adaptateurs

Fort heureusement, Sony a mis dans le domaine public les spécifications mécaniques de la monture E. très rapidement après la sortie de la série NEX à capteur APS-C, de nombreux fabricants asiatiques ont sortis des adaptateurs de bagues d’objectifs permettant de compenser la différence de diamètre, de pas de vis et de distance par rapport au capteur pour utiliser à peu près n’importe quel objectif manuel depuis les débuts de l’histoire de la photo jusqu’à nos jours.

Il existe deux grosses familles de bagues d’adaptation :

  • Les bagues purement mécaniques qui ne servent qu’à connecter un objectif sur un A7. Dans ce cas, il faut que l’objectif dispose d’un diaphragme réglable manuellement. Ces bagues coûtent généralement moins de dix euros. Dans ce cas vous n’aurez aucune information Exif sur l’objectif utilisé ou son ouverture.
  • Les bagues « actives » avec de l’électronique embarquée. Beaucoup plus chère (parfois plus de 300 euros), elles permettent d’utiliser des objectifs récents, comme ceux de la monture A Minolta-Sony en récupérant le réglage électronique du diaphragme ainsi que les informations Exif.

Pour ma part, j’ai préféré me focaliser sur les bagues mécaniques et écumer eBay pour trouver de « vieux » objectifs manuels.

L’utilisation d’un objectif manuel a aussi un effet secondaire dont on parle assez peu : l’augmentation considérable de l’autonomie de l’appareil ! En mettant le Sony A7 en mode « avion » et en utilisant un objectif manuel, la batterie plein vous permettra d’atteindre un bon millier de clichés contre moins de 300 avec un objectif électronique !!

Enfin, l’utilisation de ces objectifs ne pose aucun problème sur le Sony A7 qui semble être en partie conçu pour cela. Dès que vous allez monter un de ces objectifs et allez activer l’aide à la mise au point dans les menus, l’appareil va indiquer en couleurs les contours de la zone nette sur l’écran (ou dans le viseur). Cette aide grossière à la mise au point s’accompagne de la possibilité d’affecter un bouton à un zoom de mise au point (j’ai affecté cela au bouton qui est situé juste à droite du déclencheur). Un clic sur le bouton zoom alors dans l’image pour affiner la mise au point et il suffit d’effleurer le déclencheur pour revenir à la vue globale pour le cadrage.

L’ouverture étant bloquée au niveau de l’objectif, on se mettra en mode A ou P pour pouvoir régler le couple vitesse / ISO au niveau de l’appareil. Il n’est même pas nécessaire de se mettre à pleine ouverture pour les réglages, car les Sony A7 s’accommodent très bien de ne pas avoir d’accès à l’ouverture et se débrouille pour compenser de façon très efficace. Je n’ai jamais eu de soucis de sous ou de sur exposition avec un objectif manuel (sauf à l’avoir voulu).

Attention toutefois à bien prendre des objectifs tiers qui étaient destinés à des réflexes ou des appareils télémétriques en 24×36, sinon vous vous retrouverez avec un vignettage important.

Tokina 500 mm f:8

 

Vous cherchez un téléobjectif peu encombrant et léger pour faire des photos de « loin » ou prendre la lune, voici sans doute le seul choix possible. Mais cela se fait au détriment de la qualité d’image et de la polyvalence.

Ce tokina 500 mm f/8 est un téléobjectif à miroir. La lumière entre par l’avant, rebondit au fond de l’objectif, revient sur la partie centrale avant où elle rebondit à nouveau pour atteindre le capteur. Du coup l’objectif est trois fois plus court que normalement nécessaire pour obtenir cette focale.

Clarifions immédiatement un point : il est IMPOSSIBLE d’utiliser correctement cet objectif sans le mettre sur un pied ! Il est f/8 … et c’est tout ! Pas de diaphragme pour augmenter la profondeur de champ qui est très très réduite. La mise au point est assez précise et facile, mais il est tout de même délicat de suivre des évènements sportifs. Il faut également beaucoup de lumière car tout va être flou si vous déclenchez à plus de 1/500e de seconde !! Ca fait beaucoup de limitations.

Je ne m’en sers qu’à deux occasions : pour photographier la Lune et pour prendre des photos de triathlon… en sachant que j’aurais une photo sur trente d’exploitable dans le second cas.

Prix Moyen : Environ 100 € (occasion)

Les plus :

  • Bon rapport qualité/prix
  • Peu encombrant

Les moins :

  • Qualité d’image médiocre
  • Bokeh horrible
  • Peu utile au quotidien

Vivitar Series 1 70-210mm 1:3.5 Macro Focusing Auto Zoom

Voilà un monstre qui vous permettra de montrer que vous avez « la plus grosse » mais qui est vraiment difficile à emporter et à utiliser sur le terrain. Affichant plus d’un kilogramme sur le balance (!), ce très long objectif fatigue vite le bras et on le réservera à certains usages spécifiques. C’est d’autant plus dommage que la qualité d’images est vraiment excellente, autant en macro qu’en téléobjectif.

L’objectif possède deux modes qui s’activent par une bague sur le fut.

En téléobjectif, l’ouverture à 3.5 en fait un compagnon parfait pour de la photo de sport ou animalière à moyenne distance. On prendra alors soin de placer l’appareil sur un pied en fixant celui-ci sur l’objectif afin de ne pas abimer la bague de l’appareil. Comme l’objectif ne dispose pas de filetage pour un pied, j’utilise un anneau de fixation pour gouttière dont j’ai un peu limé le plastique au niveau de l’écrou de fixation qui est exactement du même diamètre qu’un pied photo.

En macro le grossissement maximal est de 1:1 et les couleurs et le piqué sont très bons. On joue alors sur la position d’avant en arrière de la bague pour le grossissement et sur sa rotation pour la mise au point. Les contraintes étant les mêmes qu’énoncées pour l’objectif Elicar 90mm Macro.

Quelques exemples sur mon Flickr

Prix Moyen : Environ 20 à 30 € (occasion)

Les plus :

  • Bon rapport qualité/prix
  • Bonne qualité d’image en macro et en téléobjectif

Les moins :

  • Mise au point parfois compliquée à cause de sa taille
  • Encombrement
  • Poids excessif

Minolta MD Tele Rokkor 135mm 1:2.8

Déniché pour une centaine d’euros sur eBay, cet objectif est un très bon choix pur celui qui veut un téléobjectif moyen à grande ouverture et à bonne qualité d’image. On pourra lui reprocher son poids, mais il reste tout de même raisonnable pour un objectif ancien tout en métal et verre. Le pare-soleil coulisse sur le fut et sait se faire discret alors que la mise au point est très douce et précise.

C’est surtout le piqué et la qualité d’image générale qui étonne pour cet objectif ancien. La définition est excellente avec des sujets qui se détachent bien de l’arrière-plan. On a parfois un effet presque 3D de la scène. Diaphrame ouvert, le bokeh est doux et crémeux et renforce l’impression de profondeur que l’on peut faire contraster avec l’écrasement des perspectives dues au téléobjectif, laissant la place à des photos très créatives.

C’est un objectif que j’emporte souvent avec moi, même s’il est lourd et que mon dos ne me remercie pas ! Mais je ne suis jamais déçu du résultat quand je le monte sur l’appareil.

Quelques exemples sur mon Flickr

Prix Moyen : Environ 70 à 150 € (occasion)

Les plus :

  • Bon rapport qualité/prix
  • Excellent piqué
  • Couleurs éclatantes
  • Images superbes

Les moins :

  • Un  peu lourd
  • Difficile à trouver sur eBay car les possesseurs s’en débarrassent rarement !

A noter que la plupart des autres objectifs Rokkor à grande ouverture donnent d’excellentes qualités d’images. J’ai ainsi un 50 mm f/1.4 et un 58 mm f/1.4 qui sont également très bons… mais assez lourds aussi. Ces objectifs se trouvent facilement pour une cinquantaine d’euros sur ebay, il faut juste bien regarder les références, mais il y a de bons sites traitant en détail des objectifs Rokkor (dont le fameux « the rokkor files »).

Elicar V-HQ Macro MC 90mm f/2.5

J’ai déniché cet objectif ancien sur eBay alors que je cherchais surtout un objectif macro. Cet objectif est assez lourd et long avec sa bague d’adaptation pour monture Pentax. En 90 mm il n’est pas fameux, avec une image assez peu définie, une grosse sensibilité au flare qui obligent à fermer à 5.6 au moins pour avoir des images peu mémorables.

En revanche, dès qu’on passe en macro en tournant la bague de l’objectif, on change complètement de registre et cet objectif prend tout son sens. Les couleurs sont alors éclatantes, la définition est très bonne, même à pleine ouverture, avec un bokeh très doux qui donne des images incroyables. Il est capable d’un grossissement de 1:1 !! Cela signifie qu’un insecte de 1cm fera 1cm sur le capteur et donc de saisir énormément de détails.

C’est un objectif qui reste difficile à manier, du fait de son poids, de sa longueur en mode macro et des contraintes inhérentes à ce mode. En effet, en macro il faut faire entrer beaucoup de lumière dans l’objectif, car les profondeurs de champ sont extrêmement faibles. En 1:1 à f/2.5 la profondeur de champ fait environ 1cm !! Il est donc souvent nécessaire de fermer le diaphragme à f/8 pour pouvoir saisir certaines scènes et le temps d’exposition baisse alors beaucoup, même en plein soleil.

Il faut donc parvenir à se stabiliser, avec un pied ou en trouvant une position très stable. On sera aussi amené à faire de très nombreuses photos pour saisir l’instant où les choses ne bougent plus trop et où tout est net.

Quelques photos sur mon Flickr

Prix Moyen : Environ 150 à 200 € (occasion)

Les plus :

  • Excellent objectif Macro : couleurs éclatantes, définition fine
  • Prix très bas

Les moins :

  • Objectif lourd et encombrant
  • Très mauvais en 90mm
  • Difficile à utiliser

Olympus Zuiko Auto-S 50mm 1:1,8

 

Les objectifs de 50 mm sont la base de tout photographe. Si vous avez cassé votre tirelire pour acheter un boitier Sony A7x (peut-être d’occasion), vous regarderez sans doute du côté des « vieux » objectifs « prime » à diaphragme manuel. Les deux grandes marques dans le domaine à prix très abordables sont Olympus et Minolta.

Commençons donc par cet Olympus Zuiko Auto-S 50 mm f/1,8 .C’est un objectif léger qui est utilisable avec une bague de taille réduite (pas autant que pour les objectifs destinés au Leica M, mais ça reste très raisonnable). Une fois monté sur le Sony A7 on a un ensemble peu encombrant et très léger pour saisir du portrait ou faire de la photographie de ville (des « humains » en ville, pas des monuments pour lesquels il faut généralement un grand angle).

A l’usage, cet olympus est agréable, possède une mise au point précise et un bokeh honorable. Il permet d’obtenir de belles couleurs et permet de faire du portrait à « l’ancienne » dans de bonnes conditions. Il oblige le photographe à revenir aux sources et à bien anticiper sa mise au point et ses cadrages. Mais son principal avantage est son prix, puisqu’il est vraiment facile de le trouver pour moins de 50 euros sur ebay !!

Prix Moyen : Moins de 50 € (occasion)

Les plus :

  • Léger
  • Prix très bas
  • Qualité d’image honorable

Les moins :

  • Photo au look « années 70 » (ça peut être voulu aussi)
  • Bague de diaphragme située à l’avant d’objectif et assez petite (on a vite fait de changer le diaphragme sans le vouloir)
  • Difficile à utiliser pour un débutant

Minolta MC Rokkor-PG 50mm 1:1.4

 

Après Olympus, ce Minolta MC Rokkor 50mm f/1.4 est un autre objectif à considérer si vous voulez faire du portrait ou photographier en basse lumière. Il n’y a pas tant d’objectifs qui descendent en dessous de f/1.8 et il en existe (à l’heure où j’écris cet article) qu’un seul chez Sony : le Zeiss FE 35 mm f/1.4 qui est trois fois plus gros que ce Minolta !!

Evidemment, le Sony est autofocus est stabilisé alors qu’ici tout va être manuel. Une fois de plus cet objectif s’adresse aux photographes qui ne veulent pas trop dépenser, tout en ayant une belle qualité d’image et une liberté de photographier en basse lumière et de faire du portrait avec une très faible profondeur de champ. Ce Minolta Rokkor donne de belles images si on s’en donne la peine et fait ressortir les couleurs avec un effet de bokeh très crémeux qui pourra plaire par son côté un peu « vintage ».

Il est malheureusement assez lourd, sinon je l’emmènerai bien plus souvent avec moi car il est absolument parfait pour de la photo de plats ou de dressage de table !

Prix Moyen : 100 € (occasion)

Les plus :

  • Très lumineux
  • Prix raisonnable
  • Bokeh crémeux
  • Piqué impressionnant pour son âge !

Les moins :

  • Un peu lourd
  • Difficile à utiliser pour un débutant

Voigtländer Nokton Classic 35mm F 1.4 Classic SC

Cet objectif n’était pas destiné à un appareil réflex à la base, mais est pensé pour la série Leica M en capteurs pleins formats télémétriques. Leica étant connu pour la compacité de ses appareils photo, les bagues d’adaptation sont étonnement fines, faisant de ce Voigtländer un objectif très court qui rapproche des appareils destinés à la photo de rue qu’affectionnaient Doisneau, Cappa ou Cartier-Bresson. Le 35mm ayant également été leurs format favori.

Cet objectif n’est pas à proprement parler un objectif « ancien » puisqu’il est toujours fabriqué et qu’on peut l’acheter neuf pour environ 500 euros. La version que je possède dispose d’un traitement de lentille à simple couche qui donne un aspect un peu vintage aux photos. Combinées avec un rendu de couleur « Leica » dans Lightroom, on retrouve le style du photo journalisme de la seconde moitié du XXe siècle.

À l’usage, ce petit 35mm est une petite merveille de compacité, de légèreté si ce n’est d’ergonomie. Il faut un peu de temps pour s’habituer à la bague de mise au point qui se règle avec le pouce gauche (ou un autre doigt selon la façon de placer sa main).

Mais l’important est que les résultats photographiques sont là : un très bon piqué, des couleurs fidèles et éclatantes, un bon contraste. L’ouverture à 1.4 permet des prouesses dans les endroits sombres, mais il faudra se méfier des flares et des dérives magenta à pleine ouverture.

Cet objectif est également taillé pour le noir et blanc et donnera des résultats étonnants en utilisation combinée avec un filtre jaune ou orange.

On le trouve assez facilement sur eBay car les amateurs de Leica sont souvent des gens fortunés qui passent assez vite à des objectifs de la marque une fois qu’ils ont amorti leur boitier avec des objectifs Voigtländer.

Quelques exemples sur mon Flickr

Prix Moyen : Environ 600 € (Neuf)

Les plus :

  • Léger et peu encombrant
  • Coût raisonnable
  • Excellente qualité d’image
  • Une merveille pour le noir et blanc

Les moins :

  • Bague de mise au point déroutante au début
  • Réglage du diaphragme trop proche de la mise au point et qu’il faut faire attention de ne pas changer par erreur.

A noter que Voigtländer fait d’autres objectifs très intéressants, comme un 40mm du même type que ce 35 et un 50 mm f/1.5 réputé.

Vivitar Series 1  19-35 1:3.5-4.5

Ce grand angle fait partie de la série 1 de Vivitar qui était le haut de gamme de ce fabricant d’objectifs asiatique des années 70-90. Peu lumineux, il amour lui sa légèreté et sa très faible déformation en 19 mm. La plage de focale est également assez pratique pour de la photo de ville et il est très recommandable pour celui qui souhaite voyager léger.

Le piqué des images est correct et peut être amélioré assez facilement dans Lightroom. Le rendu des couleurs est satisfaisant également. On est loin du haut de gamme, mais l’objectif n’est pas cher et il peut se trouver dans différentes montures dont les bagues d’adaptations sont faciles à se procurer.

S’agissant de l’ouverture, sa faiblesse n’est finalement pas un gros souci à l’usage puisqu’on se placera généralement à f/8 pour de la photo de ville ou de rue afin d’avoir une bonne profondeur de champ.

Quelques exemples sur mon Flickr

Prix Moyen : Environ 100 à 150 € (Occasion)

Les plus :

  • Bon rapport qualité/prix
  • Aucun équivalent chez Sony pour le moment
  • Léger et pratique à utiliser

Les moins :

  • Qualité d’image passable

Voigtländer Super Wide Heliar 15mm F 4.5

N’ayant pas réussi à obtenir un Voigtländer 21mm F1.8 à un prix raisonnable (Amazon.fr m’ayant fait faux bond !) je me suis rabattu vers un plus grand angle moins lumineux mais néanmoins réputé : le Super Wide Heliar 15mm. Il remplace désormais mon Walimex 14mm (lire plus bas). Par rapport au Walimex, le Super Wide Heliar présente des bandes pourpres sur les côtés droit et gauche de l’image, est nettement moins lumineux et présente un vignettage assez fort. Il est, en revanche, nettement plus léger, avec moins de 200g sur la balance (!!) et très très court (moins de 5cm avec la bague d’adaptation).

Cet objectif faisait des merveilles sur les Leica analogiques et ses dérives pourpres posent des problèmes sur tous les modèles numériques, y compris Leica. Elles sont toutefois assez faciles à corriger dans Lightroom, ce qui est aussi le cas du vignettage, d’autant que la dynamique du Sony A7 permet de récupérer beaucoup d’information dans les ombres. Sa faible ouverture oblige à monter un peu dans les ISO en intérieur, mais ce n’est pas non plus un problème pour le A7.

Par rapport au Walimex, le Voigtländer présente beaucoup moins de déformation, à condition de maintenir l’objectif bien droit (un préalable courant pour les grand-angles). Sa légèreté et son faible encombrement en font donc un compagnon de voyage très recommendable qui sera parfaitement à son aise pour un traitement en noir et blanc. Il possède d’ailleurs un filetage de 52mm pour l’adaptation de filtres, ce qui ouvre des portes à la créativité.

Quelques photos sur mon Flickr

Prix Moyen : Environ 500 € (neuf)

Les plus :

  • Prix raisonnable
  • Réglages faciles et bonne ergonomie
  • Bon piqué
  • Très léger et petit
  • Peu de déformation pour un si grand angle

Les moins :

  • Bandes pourpres prononcées (voir les exemples)
  • Vignettage important
  • Peu lumineux

Walimex 14mm 1:2.8 ED AS IF UMC

Cet objectif a été conçu par l’Asiatique Samyang et est décliné sous différentes marques. Je le possède en bague Canon et il possède son propre réglage de diaphragme pour une utilisation totalement manuelle. Son gros avantage est son prix assez bas puisqu’on le trouve facilement autour de 250 euros. Il est également très lumineux et possède un bon piqué. C’était mon objectif favori sur mon ancien SONY NEX-5N où il devenait un 21 mm. C’était aussi mon objectif favori pour la vidéo, car à f/5.6 la profondeur de champ était immense et dispensait de mise au point, ce qui est parfait combiné au grand angle qui donne un bon rendu en ville.

Sur le Sony A7 c’est une autre paire de manches. On profite alors pleinement du 14mm….et de l’énorme déformation d’image qui l’accompagne. Cette déformation impose une très grande attention à l’horizontalité de l’appareil et beaucoup de correction de géométrie dans Lightroom. Il est d’ailleurs difficile de totalement corriger la géométrie au final ce qui complique son utilisation. Ajoutons finalement que c’est un objectif assez lourd.

Quelques photos sur mon Flickr

Prix Moyen : Environ 300 € (neuf) – regarder la marque Samyang

Les plus :

  • Prix très bas
  • Réglages faciles et bonne ergonomie
  • Excellent piqué et fidélité des couleurs

Les moins :

  • Lourd et encombrant
  • Énorme lentille avant qui le rend très fragile
  • Déformation de l’image

 

Thanks to SonyAlphaRumors for sharing this article.

Pour marque-pages : Permaliens.